Programmes de recherche

Suivi terrestre de baleines à bosse

 

Inspirée de la recherche au Canada et ailleurs dans le monde, l'association développe une expertise rare en France pour le suivi des mammifères marins depuis des points d'observation terrestre. Débuté en 2011, un programme de recherche est mis sur pied afin de déterminer l'utilisation de l'habitat et les pressions d'origine humaine sur une population de baleines à bosse fréquentant le sud de l'archipel guadeloupéen.
En d'autres mots, nous nous intéressons aux comportements des baleines, à leurs habitudes de vie et à leurs réactions face au dérangement potentiel occasionné par la présence d'embarcations dans leur habitat.

Nous réalisons régulièrement des vigies d'observation depuis la Pointe-des-Châteaux.
Ces vigies se répéteront pendant plusieurs mois, entre février et début mai, période de forte présence de baleines à bosse dans le secteur.

Nous contrôlons et bonifions la qualité de nos données avec des sorties en mer, une fois par semaine, permettant de calibrer les appareils, de valider la présence de baleineaux et de mâles chanteurs en utilisant un hydrophone, et de faire de la photo-identification.

La journée type se déroule comme suit :

1. Lever à 4h30, vérifier la météo, préparer le matériel et départ vers le site d'observation.
2. Installer le matériel, calibrer les appareils et prendre en en note la météo, la condition de la mer et le nombre d'embarcations dans la zone.
3. Début de la vigie vers 6h, l'équipe scrute l'horizon à la recherche des premiers souffles.
4. Lorsqu'un groupe est repéré, l'acquisition de données débute : on note le comportement, la position, la composition du groupe et toutes autres informations pertinentes.
5. Fin de la vigie vers 10-11h, les reflets sur l'eau et la chaleur nous impose d'arrêter. L'après-midi sera consacré à compiler les données de la journée, afin d'être prêt à recommencer le lendemain.

Nous cumulons à ce jour plus de 400 heures d'observation et des données précieuses sur l'écologie des baleines en Guadeloupe. Des résultats inédits seront bientôt disponibles sur l'écologie de l'espèce aux Antilles.

D'autres projets de recherches sont en développement, comme un protocole d'acquisition de données par les usagers de la mer, un « Grand décompte terrestre » depuis les falaises de l'archipel ainsi que des programmes de formation et de sensibilisation à l'approche des cétacés.